Observatoire de l’éolien 2020

21 septembre 2020

Etabli en association avec Capgemini Invent, l’édition 2020 de l’Observatoire permets d’évaluer les emplois et le marché de l’éolien en France. Avec un total de 20 200 emplois en France l’éolien est le premier employeur « énergies renouvelables » en France et s’impose comme levier de création d’emplois durables dans les territoires. Révélateur de la structuration de la filière éolienne dans notre Pays, l’observatoire présente un panorama précis de la filière éolienne et de toutes ses composantes; et propose des réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer ainsi que des cartes régionales de l’éolien en grand format.

Ce nouvel observatoire confirme la bonne dynamique de la filière éolienne. En 2019, 20 200 emplois directs et indirects ont été identifiés sur l’ensemble de l’écosystème éolien, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2018, et de plus de 25% depuis 2016. Ces emplois s’appuient sur environ 900 sociétés présentes sur toutes les activités de la filière éolienne et constituent de ce fait un tissu industriel diversifié. Ces sociétés sont de tailles variables, allant de la TPE au grand groupe industriel. Fortement ancrées dans les territoires, ces entreprises contribuent à la structuration de l’emploi en régions en se positionnant sur un marché d’avenir, dont le développement est orienté par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE). Le développement de la filière en mer sur laquelle se positionnent fortement les acteurs français par des investissements en outils industriels et en R&D, contribue également à l’emploi et positionne les acteurs français à l’export.

25 500

emplois directs et indirects

20 000

Mégawatts installés en France au 30 juin 2022

900

entreprises réparties en France

8

emplois crées par jour

Fortement ancrées dans les territoires, les entreprises de l’éolien contribuent à la structuration de l’emploi en régions en se positionnant sur un marché d’avenir, qui a su se montrer exemplaire de résilience pendant la crise liée à la COVID-19. L’essor de la filière en mer et le début de plusieurs chantiers dopent la croissance de l’emploi cette année et notamment le secteur de la fabrication de composants.

Grâce en effet au développement des projets offshore, les segments « Etudes et Développement» et « fabrication de composants» sont dopés après une légère augmentation en 2018 (seulement 7%), enregistre une croissance de 19% voire de 35% pour les entreprises dédiées à l’éolien offshore. Ce rebond sera visible sur le nombre de MW installées dans quelques années.

En tant qu’activité économique, une installation éolienne génère différents revenus fiscaux, au titre notamment des taxes foncières, de la Cotisation Foncière des Entreprises, de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises et de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux. Ces revenus fiscaux sont de l’ordre de 10 à 15 000 euros pour chaque MW raccordé et par an, qui sont redistribués entre les différentes collectivités en fonction principalement du régime fiscal de l’établissement public de coopération intercommunale auquel appartient la commune d’implantation.

L’éolien, une industrie française responsable

Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne analyse : « Peu de filières peuvent évoquer une croissance à deux chiffres de créations nettes d’emplois. Et pourtant, ce n’est que le début : d’ici 2028, l’éolien, terrestre et en mer confondus, devrait générer près de 50 000 emplois en France. La filière est le 1er employeur dans le secteur des énergies renouvelables à l’échelle nationale, et concentre 41% des emplois dédiés aux ENR. »

La filière éolienne contribue à la réindustrialisation de la France, grâce à des expertises pointues dans la fabrication de composants.
La valeur ajoutée économique des acteurs de l’éolien va ainsi dynamiser le tissu industriel de vastes bassins d’emplois, en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France, notamment grâce à la concrétisation des projets de parcs éoliens en mer qui verront le jour entre 2022 et 2024.

Dans un esprit de responsabilité, la filière a été force de propositions afin d’anticiper les évolutions et de toujours améliorer son développement dans ses territoires d’accueil. Une réduction drastique de l’empreinte des parcs éoliens sur l’environnement est permise grâce aux mesures en matière de recyclage des installations, d’excavation totale des fondations et bientôt de balisage.

Pas de transition sans volonté politique 

Les pouvoirs publics ont confirmé qu’ils comptaient sur le développement soutenu de l’éolien dans les années à venir. La PPE 2023-2028 prévoit de multiplier par 2,5 les capacités de production éoliennes d’ici 2028. Ces objectifs donnent un cap qui ne sera respecté que si certains freins structurels sont levés.

Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne commente : « La filière éolienne a été exemplaire durant la première partie de cette année très compliquée et a su montrer sa capacité de résilience en assurant la continuité de sa production démontrant ainsi son rôle essentiel pour la sécurité d’approvisionnement de notre pays. Maintenant nous devons collectivement nous tourner vers l’atteinte des objectifs PPE et l’harmonisation du développement de l’éolien sur notre territoire. Ces deux enjeux ont un dénominateur commun, la libération d’espace de développement. Aujourd’hui 47% du territoire national est interdit à l’éolien. L’urgence est donc à la cohérence entre objectif et moyens mis en œuvre pour les atteindre. »

Pour atteindre les objectifs que la France s’est fixée, nous attendons du gouvernement la mise en cohérence des objectifs de la PPE avec les problématiques de libération d’espaces. Ce travail interministériel est impératif pour permettre un développement harmonieux et équilibré de l’éolien dans notre pays.

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