Groupe de travail national éolien : des mesures qui libèrent l’énergie éolienne en France
France Energie Eolienne tient à saluer les conclusions présentées ce matin par le secrétaire d’état Sébastien Lecornu, dont deux des mesures principales sur l’accélération des temps de développement et la juste répartition de l’IFER sont issues de propositions de FEE. Les acteurs de l’éolien se tiennent prêts pour assumer un rôle central dans la transition énergétique française, alors que la filière annonce aujourd’hui un record de puissance raccordée en 2017 (1692,05 MW), autorisant des objectifs ambitieux pour les années à venir.
Pour Olivier Perot, Président de France Energie Eolienne : « La filière se félicite de la convergence des prises de conscience et des décisions : elles sont indispensables pour libérer l’éolien français et pérenniser son développement de façon concertée, harmonieuse, et pragmatique. Ce groupe de travail a permis de faire dialoguer toutes les parties prenantes et a démontré la pertinence et l’efficacité de cette méthode. L’objectif était de mettre les différents sujets sur la table et d’y apporter des réponse efficaces et rationnelles. »
France Energie Eolienne revient en détails sur les mesures annoncées par le gouvernement, sur leurs implications réelles pour la filière, les collectivités, les français et leur impact sur la transition énergétique du pays.
Réduction des temps de développement : accélération du traitement des recours systématiques.
Près de deux tiers des projets de parcs éoliens sont attaqués ; 75% des recours sont pourtant rejetés mais entrainent des retards très importants sur le déploiement de l’éolien en France. En moyenne, un parc met 7 à 8 ans à sortir de terre dans l’hexagone, contre seulement 3 à 4 ans en Allemagne.
Pour Olivier Perot : « Sans remettre en cause le droit au recours, le traitement direct par les cours administratives d’appel permettra de statuer plus rapidement et de raccourcir le temps de développement des projets. » Équité de la fiscalité pour les communes accueillant des parcs éoliens
Le groupe de travail a acté une meilleure répartition de l’IFER (l’imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux) afin que toutes les communes perçoivent les mêmes recettes issues des installations éoliennes, et ce quel que soit le régime fiscal de l’intercommunalité auxquelles elles appartiennent.
Pour Olivier Perot : « Cette décision est une mesure d’équité. Il était indispensable que les communes les plus impliquées dans la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables voient leurs efforts et leur engagement reconnus et soutenus. »
Réduction de l’impact lumineux : un pas dans la bonne direction
L’instauration de systèmes différenciés du balisage lumineux au sommet des éoliennes répond à une demande réelle de la part des riverains des parcs. En diminuant l’impact visuel des éoliennes, cette mesure améliore le confort des riverains, sur tous les territoires, tout en ne sacrifiant pas la sécurité.
Pour Olivier Perot : « Cette mesure va dans le bon sens, puisqu’elle représente un pas supplémentaire vers plus de confort pour les riverains. »
Des objectifs 2017 atteints et des prévisions optimistes
France Energie Eolienne annonce ce jour un record de capacités éoliennes installées et raccordées en 2017 : 1 692,05 MW. La filière éolienne atteint ainsi 13 760,35 MW de puissance installée au 31 décembre 2017, soit l’équivalent de la consommation en électricité d’environ 11 millions de ménages en France*.
*consommation de 2700 kWh/ménage/an hors chauffage et eau chaude
Pour Olivier Perot : « Avec près de 1 700 MW raccordés en 2017, France Energie Eolienne est très confiante sur l’atteinte des 15 000 MW à fin 2018 (objectifs PPE). L’important maintenant est de nous tourner vers l’avenir et les objectifs PPE 2023-2028 qui doivent être ambitieux pour l’énergie éolienne.
Il est clair que, compte-tenu des volumes de projets actuellement en cours de développement, la filière dispose d’assez d’éléments pour viser la fourchette haute des objectifs PPE 2023 avec plus de 26 000 MW d’éolien terrestre et 3 200 MW d’éolien offshore ».
Des objectifs à horizon 2023 et 2028 réalistes et ambitieux pour la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
Naturelle, inépuisable, compétitive et implantée au cœur de nos territoires, l’énergie éolienne est essentielle à la transition énergétique française. Elle contribue déjà à 5% des besoins en électricité du territoire. La filière française est prête et structurée pour relever des objectifs ambitieux : France Énergie Éolienne recommande un objectif de 45% d’énergies renouvelables en France à horizon 2030 dont 23% d’énergie éolienne.
- Eolien terrestre : 2023 : 26 GW / 2028 : 37 GW
- Eolien en mer : 2023 : 3,2 GW / 2028 : 12 GW