Prix de l’immobilier, dégradation des paysages, émissions de CO2 : halte aux idées reçues sur l’éolien !

3 mars 2020

Alors que ces derniers jours beaucoup de contre-vérités ont été dites sur l’éolien, il convient de rappeler certains faits et, comme souvent, de revenir à l’essentiel : la parole des hommes et femmes qui côtoient ces éoliennes au quotidien. Aujourd’hui plus de 80% des riverains de parcs éoliens en ont une image positive (Harris Interactive 2018)

Émissions de CO2

Le réseau Transport Électricité de France (RTE) a rappelé dernièrement que la production éolienne française se substitue bien à une production thermique carbonée et permet de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en France et en Europe.

Une éolienne n’émet ni GES ni particules pour produire de l’électricité. Les émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie d’une éolienne sont principalement dues aux étapes de fabrication et de transport. Son empreinte environnementale est ainsi particulièrement faible : cela en fait l’une des énergies les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique. En effet, une éolienne de 2 MW permet en moyenne d’éviter le rejet dans l’atmosphère d’environ 1 934 tonnes de CO2 (équivalent) chaque année. Par ailleurs, l’éolien est une énergie qui n’enterre pas de déchets dangereux, alors qu’en fin de vie, l’espace utilisé pendant l’exploitation du parc éolien est remis en état.

Paysages

Les étapes d’un projet éolien, de l’identification des secteurs potentiels au démontage du parc en fin de vie, sont très encadrées et font l’objet d’une évaluation environnementale obligatoire. Pas moins de six autorisations administratives sont ainsi nécessaires tout le long d’un projet. L’objectif étant de procéder à une insertion harmonieuse des éoliennes dans le paysage qui les accueille. Grâce à ce travail, la transformation du paysage est de moins en moins ressentie par les riverains comme une dégradation. Aujourd’hui la grande majorité des riverains en France ont une bonne image de l’éolien et de nombreux élu(e)s le constatent au quotidien.

Par exemple, Jean-Michel Renon, maire de Fontenille (Charente), se réjouit du parc de 5 éoliennes dont il dispose. L’installation, d’une puissance totale de 10 MW, n’a eu « aucun impact sur l’immobilier dans la commune (…). Les éoliennes font partie du paysage ». L’élu a insisté sur l’esprit de concertation qui a pu être mené conjointement à la fois par le développeur et la commune, mais également avec les habitants qui ont été informés pas à pas. Il déclare que « la société qui nous a accompagnés dans ce projet a fait travailler des entreprises locales. Ce n’est pas négligeable car, chez nous, l’emploi ne court pas les rues ».

Prix de l’immobilier

La valeur d’un bien immobilier dépend de nombreux critères qui sont constitués à la fois d’éléments objectifs (localisation, surface habitable, nombre de chambres, isolation, type de chauffage…) et subjectifs (beauté du paysage, impression personnelle…). L’implantation d’un parc éolien n’a, quant à lui, aucun impact sur les critères de valorisation objectifs d’un bien.

Jacques Pallas, maire de Saint-Georges-sur-Arnon dans le Berry (Indre), se réjouit de l’installation d’un parc de 19 éoliennes dans sa commune . Le développement du parc est selon lui, une solution « pour donner les moyens à sa commune de prospérer malgré un environnement économique de plus en plus difficile pour l’échelon communal ». Il constate notamment une hausse du nombre d’habitants dans commune, indiquant qu’en 1996 le nombre d’habitants s’élevait à 310 alors qu’il est aujourd’hui de 638 habitants. Il souligne également que le prix de l’immobilier a augmenté passant de 10 € du m2 à 25 € en l’espace de 5 à 6 années.

Différentes études immobilières menées ces dernières années montrent également que les évolutions constatées sur le prix de l’immobilier à l’échelle locale sont avant tout influencées par les tendances nationales ainsi que par l’attractivité de la commune plus que par la présence des éoliennes.

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