NOTRE OBJECTIF POUR 2030 :

Un quart de l’électricité d’origine éolienne

Aujourd’hui l’éolien représente 3% de la production électrique française. La France se positionne ainsi au 19ème rang en Europe.Heureusement, la France s’est doté d’un objectif ambitieux de 25 000 GW pour 2020 soit 10% de la consommation. Notre pays possède en effet le deuxième potentiel éolien européen. De plus, l’éolien produisant plus en hiver au moment où la consommation électrique est la plus forte, il participe pleinement à l’équilibre offre/demande.

Au moment où l’Europe s’interroge sur la fixation d’objectif pour les énergies renouvelables pour 2030, nous sommes convaincus que la France doit jouer un rôle actif pour l’y encourager et fixer elle-même un objectif national éolien pour 2030 d’au moins 25% de la consommation répartis entre l’éolien terrestre et l’éolien offshore.

Nous devons inventer aujourd’hui notre énergie de demain et nous tourner résolument vers un mix renouvelé donnant une place importante à l’éolien.

NOTRE PROPOSITION :

L’éolien a aujourd’hui atteint un degré suffisant de maturité pour que les professionnels soient à même de proposer un véritable pacte au gouvernement

Les industriels rassemblées au sein de France Energie Eolienne et représentant plus de 90% des éoliennes installées en France proposent ainsi un partenariat gagnant-gagnant au gouvernement reposant sur un contrat sur objectifs. D’un côté, les industriels s’engageraient à toujours plus de compétitivité, d’emplois, d’innovation et d’exportations, de l’autre, le gouvernement s’engagerait à simplifier et stabiliser le cadre juridique et économique de l’éolien.

NOTRE ENGAGEMENT :

Toujours plus de compétitivité, d’emplois, d’innovation et d’exportations

L’éolien est déjà compétitif. Le potentiel hydraulique étant déjà largement exploité , à 82€/MWh, l’éolien est l’énergie décarbonnée la moins chère à installer. Une fois que les parcs éoliens sont amortis, son coût diminue encore. Pour autant, les professionnels s’engagent à continuer à innover pour diminuer le prix de l’énergie produite.

L’éolien en France a déjà créé 11 000 emplois. Une étude récente menée par le cabinet i7 de l’ESCP nous montre que chaque MW d’éolien terrestre en exploitation en France crée 1,4 emploi sur le long terme. L’éolien offshore créera lui-aussi de nombreux emplois industriels et viendra renforcer la filière existante. Notre tissu industriel traditionnel avec des secteurs clés comme le ferroviaire, l’aéronautique ou encore le nucléaire sont en effet proches de l’industrie éolienne et la diversification en est facilité. Nous pensons que nous pouvons attendre 60 000 emplois en 2020 dans le cadre de notre pacte.

L’Europe est le fer de lance de l’industrie éolienne. Rares sont aujourd’hui les industries dans ce cas. Nous sommes persuadés qu’il faut jouer la carte européenne et s’adosser à nos voisins pour encourager et assister les entreprises françaises à s’insérer dans la production éolienne pour le marché national mais aussi et surtout pour l’export.

Dans le cadre du pacte que nous proposons au gouvernement, nous voulons créer un observatoire de l’éolien pour mesurer chaque année les progrès accomplis en terme de compétitivité, de création d’emplois, de renforcement du tissu industriel et des efforts d’innovation.

NOTRE BESOIN :

Malgré la volonté politique affichée régulièrement par le gouvernement, aujourd’hui l’éolien est en berne en France. Au rythme actuel, nous sommes très loin d’atteindre les objectifs 2020. EN 2012, seuls 800 MW ont été installés quand il en faudrait un minimum de 1500 MW par an.

Les délais de développement des projets sont trop longs, il faut entre 6 à 8 ans en France pour développer un parc éolien quand 2 à 4 ans suffisent en Allemagne. Des recours qui sont en très grande majorité finalement déboutés par le juge ralentissent encore la construction des parcs. Les incertitudes pesant sur le cadre juridique éolien ont ensuite fortement réduit l’accès au financement. Ces contraintes, qui sont toutes du ressort du politique, peuvent donc être levées rapidement pour permettre une accélération indispensable.

Les professionnels demandent avant tout de la constance. Depuis 10 ans, les règles ont en moyenne changé tous les deux ans.

Une simplification est ensuite nécessaire. Elle a été engagée par une loi votée en avril, cette simplification nécessite d’être poursuivie dans la loi sur la transition énergétique prévue pour 2014. Dans les chantiers prioritaires on citera le retour au permis de construire, mécanisme bien connu des opérateurs et l’allègement d’un nouveau régime mal adapté à l’éolien et introduit en 2011. Une révision des conditions de raccordement au réseau électrique est également nécessaire ainsi que l’aménagement d’un certains nombres de texte sur les règles d’implantation. Pour l’offshore, il s’agira avant tout d’assurer un rythme suffisant à la création d’une filière française, de fusionner l’ensemble des autorisations en une et de limiter les recours abusifs. Enfin, un certains nombres de petites mesures de simplification peuvent être mises en œuvre sans avoir recours à une loi.

Par ailleurs, l’électricité d’origine éolienne est actuellement achetée par EDF à un prix fixé par le gouvernement. Une étude récente a montré que ce système était le plus efficace et le moins onéreux pour la collectivité. Les professionnels demandent donc à ce que ce système, qui a le mérite de leur être familier, soit maintenu. Il permet aussi bien aux petits acteurs comme aux grands de faire de l’éolien.

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