Les éoliennes en mer, un potentiel qui ne cesse de croître

1 septembre 2020

Selon le dernier rapport du GWEC, l’année 2019 a été la meilleure en termes de nouvelles capacités installées (6,1 GW) dans le monde. Malgré l’impact économique de la crise sanitaire, le GWEC estime qu’en 2020 les capacités installées atteindront 6,6 GW. Non seulement, le secteur de l’énergie éolienne offshore n’a pas été affecté par la crise sanitaire, mais il se profile comme un contributeur au redressement économique, suite aux conséquences de la crise de la Covid-19. La prochaine décennie devrait être caractérisée par la création de 900 000 emplois dans l’industrie de l’éolien en mer.

En France, 3 512 MW d’éolien en mer ont déjà été attribué à travers les trois appels d’offres qui ont eu lieu entre 2011 et 2016. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2016 prévoit entre 0,5 et 6 GW d’éolien offshore posé supplémentaire attribué à l’horizon 2023. Le potentiel théorique à exploiter, estimé en France, est de 80 GW pour l’éolien posé et de 140 GW pour l’éolien flottant. Le développement de l’éolien offshore représente une opportunité industrielle avec un potentiel considérable pour la France. Selon le Ministère de la transition écologique, certains engagements industriels, pris lors des premiers appels d’offres, ont déjà abouti à des créations d’emplois. En 2014, GE Renewable Energy a créé une usine pour fabriquer des nacelles et générateurs à Saint-Nazaire, qui emploie 467 personnes. Depuis 2013, les achats directs et indirects réalisés par GE Renewable Energy auprès des sous-traitants français a permis de créer plus de 1200 emplois indirects. Selon les estimations du gouvernement, la réalisation des six premiers parcs éoliens en mer posés français créera plus de 15000 emplois directs et indirects.

En dépit d’un développement hétérogène au sein des pays européens – il y a un fort décalage entre la France et les autres pays européens comme l’Allemagne ou le Royaume Uni qui dominent le marché – la nouvelle technologie de l’éolien flottant pourrait devenir une alternative plus efficace à l’éolien en mer posé et permettre à la France de rattraper son retard vis-à-vis de ses voisins européens dans ce secteur.

L’Europe confirme sa position de région leader en la matière, mais le marché régional d’Asie et du Pacifique est particulièrement dynamique et la Chine devient progressivement le leader mondial. D’ici 2030, les marchés de Taiwan, Vietnam, Japon et Corée du Sud devraient se développer rapidement. Les prévisions globales du GWEC pour 2030, suggèrent une augmentation de 205 GW de nouvelles capacités installées en énergie éolienne offshore. L’énergie éolienne flottante devrait se commercialiser complètement, les prévisions suggérant au moins 6 GW de capacités installées dans le monde à l’horizon 2030.

Le PDG du GWEC, Ben Blackwell se montre confiant, « L’éolien en mer se mondialise véritablement, car les gouvernements du monde entier reconnaissent le rôle que cette technologie peut jouer pour relancer la reprise économique post-COVID par des investissements à grande échelle, créer des emplois et apporter le développement économique aux communautés côtières. Au cours de la prochaine décennie, nous verrons les marchés offshore émergents comme le Japon, la Corée et le Vietnam se déployer pleinement et les premières turbines offshore seront installées dans un certain nombre de nouveaux pays en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Le rapport montre que 900 000 emplois seront créés dans le secteur offshore au cours de la prochaine décennie – et ce nombre ne peut qu’augmenter si les décideurs politiques mettent en place des stratégies de relance susceptibles d’accélérer encore la croissance du secteur. En outre, 1 GW d’énergie éolienne offshore permet d’éviter 3,5 Mt de CO2, ce qui en fait la technologie à grande échelle la plus efficace pour éviter les émissions de carbone et déplacer les combustibles fossiles dans de nombreuses régions. »

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