Baromètre des filières ENR : la filière éolienne s’est montrée exemplaire en 2020 mais doit accélérer son développement

27 janvier 2021

Selon le dernier Baromètre des énergies renouvelables électriques en France d’Oberv’ER, la filière éolienne poursuit son développement en dépit de la crise économique née de la crise sanitaire.

Dans un contexte de crises, la filière éolienne s’accroche

Bien que le contexte actuel ait fortement ralenti le développement des projets des énergies renouvelables, notamment dans les phases en amont de travaux et de raccordement au réseau, 671 MW ont été ajoutés au parc français éolien depuis janvier 2020. Le parc français éolien a atteint 17 312 MW à la fin du mois de septembre 2020. Quant à la production, la filière a généré en 2019 30,7 TWh d’électricité, soit environ 7,2 % de la consommation nationale. Ce score permet à la France d’être le quatrième pays en termes de puissance éolienne raccordée et finalement, le volume de puissance supplémentaire avoisine celui de l’année d’avant, soit 1,4 GW.

FEE invite les pouvoirs publics à tenir leurs engagements

FEE invite, aux côtés des promoteurs éoliens, les pouvoirs publics à accélérer le développement du parc national. Pour tenir ses engagements environnementaux, la filière doit progresser de pratiquement 2 GW à partir 2019 ! A cet égard, la FEE réitère plusieurs possibilités : favoriser l’accession à de nouveaux terrains ou atténuer le balisage nocturne. Une nouvelle proposition incluse à l’article 21 de l’avant-projet de loi Climat devrait permettre une sécurisation des objectifs à atteindre puisqu’elle prévoit la déclinaison des objectifs nationaux de développement des énergies renouvelables au niveau régional.
En parallèle, le regard doit être tourné vers le repowering puisque, comme le rapporte le Baromètre, en 2020 près de 500 MW sont arrivés à la fin de leur contrat d’obligation d’achat de l’électricité produite et on estime qu’à l’horizon 2030, jusqu’à 1500 MW par an seront concernés. Il est donc nécessaire de se saisir pleinement de cette option.

Éolien en mer : des objectifs à concrétiser !

Nicolas Wolff, président de FEE, a déclaré qu’« Aujourd’hui, nous sommes en retard sur quasiment tous ceux prévus entre 2020 et 2023. Cela pose question. Il est fondamental que l’État se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Les ressources des services chargés de l’éolien en mer sont clairement insuffisantes ».

Le marché éolien est en forte croissance avec sept projets attribués depuis 2011. L’année 2020 a été surtout marqué par la publication d’une feuille de route ambitieuse prévoyant l’attribution de 100 MW par an pour atteindre 5 200 MW à 6200 MW d’éolien en mer en activité en 2028, mais également par l’annonce officielle d’un nouvel appel d’offres pour un site au large du Cotentin pour une puissance d’1 GW. Le choix du lauréat sera fait en 2022 et un prochain appel d’offre est prévu courant 2021 pour une mise en service entre 2022 et 2027.

Observ’ER pointe les nombreux retards dans la procédure d’attribution de l’AO, ainsi que dans la consultation publique du parc au large du Cotentin. Compte-tenu du retard de la France, il est pourtant impératif que les délais soient respectés.

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